Voici, pour la période septembre-octobre 2017, notre sélection d’études et contenus sélectionnés dans des revues scientifiques (en anglais donc), et portant sur le développement de l’enfant. Vous trouverez, pour chaque focus, un titre de notre composition, le lien vers la ou les source(s) puis un résumé traduit du ou des article(s) mis en ligne sur le sujet.

Le coaching en ligne efficace pour les parents d’enfants porteurs d’un TDA/H

Journal of Clinical Child & Adolescent Psychology
Les programmes de coaching comportemental à destination des parents d’enfants présentant des symptômes précoces de troubles de l’attention semblent aussi efficaces lorsqu’ils sont délivrés en ligne qu’en face à face. Les auteurs de cette étude ont mené une expérimentation auprès de 47 familles d’enfants de 3 à 5 ans (17 filles-30 garçons). Les familles ont été divisées en trois groupes : certaines ont bénéficié d’un accompagnement de 10 séances en face à face, d’autres de 10 sessions en ligne (à télécharger) et un troisième groupe était sur liste d’attente. Des questionnaires ont été remis aux parents avant et après les interventions, et les interactions parents-enfants ont été observées avant et après également. Conclusion : les deux formes d’intervention ont suscité une bonne assiduité de la part des familles, ont conduit à une augmentation de leurs connaissances et une amélioration de l’adhésion aux traitements proposés. De leur côté les enfants étaient davantage capables de réguler leur comportement, manifestant une moindre agitation et impulsivité. Les chercheurs estiment également que le format bref (une session par semaine pendant deux mois et demi) facilite l’adhésion des familles. Le coaching en ligne permet de surmonter l’obstacle de l’accès et laisse davantage de liberté aux familles dans la gestion de l’accompagnement. Pour les auteurs ces données doivent amener à favoriser cet accompagnement comportemental qui devrait être proposé en première intention, avant toute médication.

Anormalités dans le cerveau des enfants décédés d’une MIN

Journal of neuropathology and experimental neurology
Une équipe australienne vient de confirmer l’existence d’une anomalie au niveau d’un signal chimique dans le cerveau des bébés décédés d’une mort inattendue du nourrisson. L’expression de la sérotonine, un neurotransmetteur impliqué dans la régulation du sommeil ainsi que des systèmes cardiovasculaires et respiratoires, semble en effet altérée chez ces enfants. Cette recherche pourrait amener à découvrir de potentiels biomarqueurs chez les enfants présentant un risque élevé. Elle ne remet en aucun cas en cause les messages de prévention portant notamment sur les conditions de couchage.

Utilisation du big data pour comprendre les situations à risque dans l’autisme

Journal of the American Medical Association
Pour les auteurs de cette étude, les travaux menés montrent de quelle façon l’utilisation du big data peut mettre en relief des schémas récurrents en santé et améliorer ainsi la connaissance et le pouvoir d’agir des médecins mais aussi des familles. Les chercheurs ont passé au crible les données transmises à l’assurance maladie de 1,5 millions de familles américaines comprenant deux enfants âgés de 4 à 18 ans (soit 3,1 millions d’enfant au total). Parmi ces derniers, 39.000 jeunes (soit 1, 2%) avaient été diagnostiqués autistes ou porteurs d’un trouble du spectre autistique. Le croisement des données confirme la sur-représentation des garçons dans les cas répertoriés mais mettent aussi en lumière un facteur de risque insolite : lorsqu’un couple a déjà un enfant porteur d’un TSA, la situation la plus à risque d’avoir un deuxième en enfant lui aussi atteint est la suivante : ce deuxième enfant est un garçon né après une fille elle-même atteinte. A contrario, la situation la moins à risque est celle-ci : une fille née après un garçon lui-même atteint.

Affiner les stratégies vaccinales grâce à l’analyse croisée des épidémies de rougeole et de la démographie

The Lancet
Une équipe de chercheurs italiens s’est intéressée aux récentes épidémies de rougeole, l’une des maladies évitables les plus meurtrières. Leur étude analyse neuf pays, développés ou en voie de développement, et pointe le rôle de la démographie dans ces épidémies. Les auteurs formulent des préconisations quant aux politiques de vaccination. Dans les pays à forte fertilité les campagnes de vaccination devraient viser l’augmentation des taux de couverture chez les jeunes enfants et dans les pays à la démographie plus faible, ces campagnes devraient cibler les adolescents et jeunes adultes.

Conséquences de l’exclusion scolaire sur la santé mentale des jeunes (et vice versa)

Psychological Medicine
L’exclusion scolaire risque de renforcer, sur le long terme, les problèmes mentaux des jeunes concernés. La psychiatre en charge de cette étude pointe une corrélation bi-directionnelle et donc un cercle vicieux : les élèves porteurs de troubles mentaux ou souffrant de détresse psychologique sont plus susceptibles d’être exclus et l’exclusion scolaire est prédictive d’un risque élevé de troubles psychiques dans les trois années qui suivent. Les jeunes sont exclus en raison de problèmes de comportement. Cet éloignement de l’école leur apporte un certain soulagement dans la mesure où ils ne sont plus confrontés à des situations qui les mettent en échec et ils n’ont de cesse ensuite de réitérer les comportements susceptibles de conduite à une nouvelle exclusion. Cette exclusion conduit dans le même temps à davantage de troubles mentaux tels que la dépression ou l’anxiété, il s’agit donc d’une sanction totalement contre productive. Cette spécialiste lie clairement les problèmes de conduite à l’échec scolaire. Elle estime que ces élèves en grande difficulté scolaire devraient faire l’objet d’un suivi adapté et personnalisé plutôt que de les exclure, ce qui ne fait qu’amplifier leurs difficultés. L’étude souligne que l’exclusion est aussi associée au genre et au statut socio-économique (elle concerne davantage les garçons de milieu défavorisé). Les élèves avec des troubles des apprentissages ou des parents eux mêmes malades sur le plan mental sont également davantage concernés.

Différences ethniques dans la prescription d’antibiotiques

Pediatrics

Une analyse des données de sept services d’urgence dans plusieurs états des Etats-Unis montre que face à une infection virale (qui ne nécessite donc pas d’antibiotiques) les enfants blancs se voient prescrire beaucoup plus souvent des antibiotiques que les enfants noirs ou latinos. L’auteur note que ce sont donc les enfants des minorités qui reçoivent un traitement « fondé sur les preuves ». L’hypothèse évoquée : pour les parents des enfants blancs, « le plus est le mieux ». Sauf qu’ici, ils se trompent.

Facteurs de risque et de résilience chez les grands prématurés confrontés à des situations de stress

The Journal of Child Psychology and Psychiatry
Les enfants anciens grands prématurés (pesant moins de 800 grammes à la naissance) semblent conserver une fragilité psychologique en grandissant. Cette étude souligne qu’ils sont plus sensibles que les autres enfants aux facteurs de stress, harcèlement, angoisse maternelle, dysfonctionnement familial. Les auteurs incitent donc à soutenir les familles, et notamment à évaluer le stress des mères de grands prématurés afin d’identifier les facteurs de risque et de proposer un accompagnement efficace.

Diminuer le stress des enfants avant une opération grâce à la réalité virtuelle

British Journal of Surgery

La visite virtuelle de la salle d’opération aide à diminuer le stress pré opératoire chez les enfants. L’expérimentation a consisté à montrer à des enfants sur le point d’être opérés sous anesthésie générale une vidéo de 4 minutes déroulant la visite du bloc opératoire par un personnage animé, un petit pingouin, lequel donne des explications accessibles à un jeune public.

Forte héritabilité de la schizophrénie

Biological Psychiatry Journal
Une analyse menée auprès du registre danois enregistrant les naissances de jumeaux depuis 1870, croisé avec le registre de la recherche en psychiatrie, a permis à une équipe de Copenhague d’aboutir à la conclusion que 79% du risque de développer une schizophrénie peuvent s’expliquer par des facteurs génétiques. Ils aboutissent à la fourchette haute de l’estimation formulée lors de précédentes études, estimations qui faisaient varier ce risque de 50 à 80%.

Plaidoyer pour retarder les opérations des enfants « intersexes »

Université de Huddersfield
Des chercheurs de l’université anglaise de Huddersfield viennent de publier un rapport réclamant que soient reportées les opérations des enfants « intersexes », c’est à dire dont le sexe ne peut être défini à la naissance. En Angleterre, comme en France, ces enfants sont opérés très jeunes, de façon irréversibles. De nombreux militants réclament la possibilité pour ces enfants de choisir eux-mêmes, plus tard, leur genre sexuel, voire de pouvoir opter à l’état civil pour un genre « neutre » (c’est aujourd’hui possible en Allemagne). En tous cas, les auteurs de ce rapport britannique déplorent ces interventions arbitraires qui auraient des effets négatifs à long terme telles que des troubles des fonctions sexuelles et des problèmes psychiques. Pour les auteurs, dans la mesure où les mentalités évoluent et sont plus ouvertes, les soins prodigués à ces enfants doivent aujourd’hui être davantage pensés en fonction de leur bien-être à long terme et pas dans l’objectif de faire correspondre leur apparence physique à des normes rigides.

Comment un agent chimique affecte toujours une population au bout de 50 ans

Science of the Total environment

Une équipe japonaise vient de montrer que dans les régions vietnamiennes où les Américains avaient largué l’agent orange (puissant herbicide contenant de la dioxine) entre 1965 et 1973, les bébés qui naissent aujourd’hui ont un taux de DHEA (l’hormone impliquée notamment dans la différenciation sexuelle) trois fois supérieurs aux bébés des autres régions. Cette élévation du taux de DHEA est due à la dioxine contenue dans le cordon ombilical et le lait maternel.

Liens entre l’insécurité alimentaire, les facteurs de stress familiaux et le comportement des enfants

Child and Youth care forum

Cette étude menée auprès de familles pauvres vivant dans des zones rurales aux Etats-Unis montre les effets intriqués de deux facteurs de stress principaux, l’insécurité alimentaire et l’angoisse maternelle, sur le développement des enfants. Les auteurs soulignent que chez les très jeunes enfants la corrélation entre l’insécurité alimentaire et les problèmes de comportement externalisés s’explique en partie par la dépression maternelle. Pour les enfants plus grands, cette même corrélation entre d’un côté l’insécurité alimentaire et de l’autre des troubles externalisés et internalisés semble totalement associée à la dépression maternelle. Pour les auteurs les programmes de soutien visant à la fois à renforcer la sécurité alimentaire et à diminuer les symptômes dépressifs chez les mères peuvent avoir un effet positif sur le comportement des enfants.

Evolution des taux de paternité chez les ados américains : l’effet cougar ?

Child and Youth Care Forum
Les taux de maternité précoce n’ont pas beaucoup évolué depuis 40 ans aux USA. Le nombre de grossesse chez des adolescentes est resté à peu près stable. En revanche, un élément a changé : les très jeunes pères sont plus nombreux qu’avant. Plusieurs hypothèses : les services en charge du suivi des mères et des enfants ont une politique plus « agressive » de responsabilisation des pères, avec l’accessibilité des tests de parternité, les jeunes pères sont donc davantage identifiés. Il est possible que les filles choisissent davantage des garçons de leur âge pour être enceintes et ces jeunes couples non mariés subissant moins de préjugés, sont plus visibles. Les chercheurs évoquent aussi un possible « effet cougar » qui verrait davantage de très jeunes hommes avec des femmes plus âgées désireuses de concevoir un enfant.

Prendre en compte l’âge réel des enfants dans le diagnostic des TDA/H

The Lancet
Les enfants les plus jeunes dans une année scolaire donnée sont plus susceptibles d’être diagnostiqués porteurs d’un trouble de l’attention que leurs pairs plus âgés. C’est le résultat d’une étude menée par des chercheurs anglais et finlandais. Pour les moins de dix ans, les enfants nés entre mai et août ont 37% de chances supplémentaires d’être diagnostiqués avec un TDAH. Le sur risque monte à 64% pour les enfants nés entre septembre et décembre. Les auteurs estiment qu’une part de l’inquiétude des parents et des enseignants peut être attribuée à des comportements qui ont plus à voir avec une forme d’immaturité qu’avec des troubles avérés. C’est important dans la mesure où les informations fournies par les familles et les enseignants sont prises en compte pour établir le diagnostic. Les auteurs en concluent qu’il pourrait donc y avoir un sur diagnostic.

Effets d’un meilleur engagement des pères sur le développement des enfants

Develomental Psychology
Un programme de soutien à la paternité a été mené au Vietnam auprès de familles de régions rurales ou semi urbaines. Les familles ont été recrutées pendant la grossesse. Les pères ont reçu des conseils en groupe ou de façon individuelle, avant et après la naissance, ils ont eu accès à de la ressource interactive sur internet, ont reçu des messages sur la paternité de la part de leur communauté et ont été incités à fréquenter des « clubs de père ». Les parents devaient remplir des questionnaires avant la naissance puis aux 1 mois, 4 mois et 9 mois de l’enfant. A 9 mois le développement des bébés était évalué. Les réponses aux questionnaires ont montré que les pères du groupe intervention étaient plus affectueux, plus présents, plus engagés dans les soins et le jeu, avec un meilleur attachement que pour le groupe contrôle. Les enfants du groupe intervention étaient plus en avance sur le plan moteur, langagier et social.

TV dans la chambre et développement de l’enfant

Develomental Psychology
Cette recherche, qui compile des études antérieures, souligne que le fait pour des enfants d’avoir une télévision ou des jeux vidéo dans leur chambre a un impact négatif sur leurs résultats scolaires ainsi que sur leur prise de poids, leur comportement et les problèmes d’addiction aux écrans. De deux façons différentes : d’abord parce que la présence des écrans dans la chambre augmente le temps d’exposition et que ce temps empiète sur le temps qui pourrait être dédié à d’autres activités, plus rentables sur le plan cognitif et physique (lire, faire ses devoirs, jouer avec d’autres enfants ou jouer en extérieur) ensuite parce que les contenus regardés dans la chambre sont plus violents et qu’ils ont pour effet d’augmenter le niveau d’agressivité des enfants. Pour les USA les chiffres sont effarants: 40% des enfants de 4 à 6 ans auraient une télévision dans leur chambre pour 70% des plus de 8 ans. D’après les auteurs, la présence d’une télévision ou de jeux vidéos dans la chambre de l’enfant devrait être considéré comme un facteur de risque systémique. Et ils reconnaissent que depuis les études ici répertoriées qui ne portent que sur la télévision et les consoles de jeux, le problème a pu s’amplifier avec les écrans mobiles. Ils estiment également que les investigations ultérieures devraient également prendre en compte la posture parentale et la qualité des relations parents-enfants.

Supplémentation en fer pour les bébés de petit poids et développement cognitif

National Center for Biotechnology information
Cette étude suédoise met en exergue les bénéfices d’une supplémentation en fer pour les bébés de petit poids (entre 2 kg et 2,5 kg). Les enfants qui ont reçu des doses de fer entre l’âge de six semaines et de six mois avaient moins de problèmes de comportement à l’âge de 3 ans et demi que les enfants du groupe contrôle. Aucune différence significative n’a été relevée concernant le quotient intellectuel des enfants. En revanche, les enfants qui avaient reçu du fer manifestaient moins d’agressivité, moins d’opposition. Pour les auteurs ces résultats sont importants dans la mesure où les enfants de petit poids pour l’âge gestationnel représentent 5% des naissances dans les pays développés et 15% dans les pays pauvres.

TDA/H : les effets positifs d’une molécule à effet retardé

National Center for Biotechnology Information
L’administration le soir de methylphenidate (le psychostimulant contenu dans la ritaline) sous une forme spécifique (libération retardée et action prolongée) permettrait une nette amélioration des symptômes dès le lendemain matin et jusqu’au soir du jour suivant.

Impact de la pollution sur le chemin de l’école

Environmental Pollution
Cette étude espagnole menée auprès de 1200 enfants de 7 à 10 ans fréquentant 39 écoles montre l’impact de la pollution environnementale sur le chemin de l’école sur le développement des enfants. Les auteurs estiment que l’exposition au carbone noir et aux particules fines sur ce temps court a des effets sur la mémoire de travail (mais aucun effet sur les capacités d’attention). Les garçons seraient plus impactés par ces effets liés à la pollution. Les auteurs notent que la solution n’est pas de ne plus faire marcher les enfants pour aller à l’école (ce qui aurait d’autres incidences néfastes sur leur santé) mais de tendre à une réduction globale de l’usage des véhicules individuels.

Effet neurologique à long terme des maltraitances dans l’enfance

The American Journal of Psychiatry
Des chercheurs canadiens pensent avoir identifié l’un des mécanismes qui explique les effets à long terme des maltraitances subies pendant l’enfance. Cette équipe a comparé post mortem les cerveaux de trois catégories d’individus : des adultes suicidés avec des antécédents de dépression et de mauvais traitements pendant l’enfance, des adultes suicidés avec antécédents psychiatriques mais sans antécédent de mauvais traitement et des adultes qui n’avaient ni souffert de dépression ni été victimes de maltraitance. Chez les premiers ils ont noté une altération de la structure et du fonctionnement des cellules responsables de la fabrication et du maintien de la myéline (la gaine qui entoure les nerfs). Résultat : l’épaisseur de la myéline entourant de nombreux nerfs était bien plus fine chez ces sujets. Le diamètre des fibres nerveuses les plus larges était également augmenté chez ces adultes. Pour les chercheurs ces altérations peuvent expliquer un dysfonctionnement du couplage fonctionnel entre le cortex cingulaire et les structures subcorticales (comme l’amygdale et les noyaux accumbens, respectivement associés au contrôle des émotions et au circuit de la récompense). En langage clair : ces chercheurs ont identifié une des causes neurologiques à l’altération des processus émotionnels et donc à la fragilité psychologique des adultes ayant été victimes de maltraitances pendant l’enfance.

Le sommeil agité des prématurés

National Center for Biotechnology information
Cette recherche semble un peu paradoxale : les enfants prématurés nés en bonne santé auraient davantage de problèmes de sommeil sur le plan médical (mouvements nocturnes, agitation, problèmes respiratoires) mais moins en terme de comportement. Ils s’endorment seuls plus facilement. Néanmoins, les interruptions de sommeil plus fréquentes chez les prématurés pourraient expliquer leurs difficultés attentionnelles et émotionnelles.

Plaidoyer pour le jeu libre

The Lancet

Dans cet article (ce n’est pas une étude), l’auteur fait un parallèle entre la forte détérioration de la santé mentale des enfants et adolescents anglais et la nette diminution des temps et lieux dédiés aux activités ludiques autonomes. Il note que les pédagogies sont moins axées sur le jeu et que la pression scolaire a beaucoup augmenté. Il rappelle que les études ont montré le rôle du jeu dans la construction de l’attachement et de la sécurité émotionnels de l’enfant mais aussi que le jeu en extérieur présentant un risque mesuré génère un “stress positif”. Les enfants qui vivent dans un environnement  soutenant et stimulant et qui en plus se livrent à des jeux présentant une part d’incertitude et d’autonomie sont plus résilients sur le plan émotionnel. Dans des jeux extérieurs aventureux, les enfants testent leurs limites, se challengent, apprennent à réguler leurs émotions. Néanmoins note l’auteur, les recherchent menées sur le sujet se heurtent à la difficulté d’isoler les bienfaits du jeu libre parmi d’autres facteurs. C’est pourquoi les études qui montrent les bienfaits du jeu libre pour les enfants psychiquement fragiles sont peut-être plus intéressantes.

Comparaisons des intervenions de prévention de l’obésité infantile

The Lancet

Dans cette meta analyse portant sur les interventions visant à prévenir l’obésité infantile, les auteurs ont passé en revue les études portant sur les programmes à domicile, les dispositifs auprès de très jeunes enfants non scolarisés, les interventions au sein des communautés et celles axées sur l’école.  Il ressort que les programmes centrés sur l’école avec des éléments diététiques et sportifs et un volet également orienté vers le domicile sont les plus efficaces. Les études manquent ou sont trop hétérogènes concernant les autres modes d’intervention.